Aid Mabrouk
Encore un dimanche. Cette fois ci, c’est un étrange gaz qui s’est abattu sur la ville.
Il a rendu les gens, les voitures invisibles. Les cafés, les magasins sont fermés. Les vendeurs à la sauvette, les mendiants… tous cela n’excitent plus. Il n’ya plus qu’une ville sans activité, sans personne.
Des immeubles, des rues, des rocades, de longues avenues qui filent tout droit. Et personne pour habiter ce décor. Tranquillement, je peux rouler sur la rue et après deux heures de déambulation, j’arrive au parc du musée de bardo. Cet espace magique, je ne le partage qu’à avec le soleil et les oiseaux. Le retour me prendra autant de temps.
Lundi, la ville s’emplie peut à peut de ses habitants. Chacun se croise aux cris de aïd mabrouk. Bonbonce a été faite hier. Les estomacs sont emplis de moutons, jusqu’à l’écœurement.
Un homme promène son bouc attaché. Il ne survivra pas longtemps à la promenade. Le temps de rejoindre la famille et le sacrifice viendra.
Mardi, le rythme habituel est bientôt retrouvé. Les cafés ont réouverts mais leurs terrasses tardent à se remplir. Tunis est encore convalescente.
Il faudra encore attendre 24heures pour que la vie reprenne son court normal